Festival d’été de Québec: Buck 65, le roi de la danse
Festival d’été de Québec. 15 juillet 2011. On arrive à la hâte devant l’Impérial de Québec que déjà l’échelle de fébrilité est au maximum. On pénètre facilement la salle et on se largue à l’avant, tout juste à la droite de l’artiste en question. À ce moment-là, parmi une foule un peu hétéroclite et sans rapport avec ma propre personne, je m’interroge… Hum hum… Suis-je vraiment dans un show de hip-hop? Je me tiens là, tranquille mais ouverte, prête à découvrir de nouveaux sons qui pourraient meubler mes silences perpétuels. J’analyse. J’analyse. Et j’analyse encore. J’écoute avec assiduité les « backgrounds ». J’écoute la voix. J’écoute les mots. J’écoute la fille, cette fille là qui venait chanter avec lui… J’écoute son « spinning ». J’écoute ce qu’il fait. Je le regarde. J’analyse toujours. Je le regarde et commence à danser, un peu malgré moi. Je le regarde et commence à tripper, un peu malgré moi. Le beat me rentre dedans, assurément, mais son « flow » me séduit complètement…
Buck 65… c’est qui? C’est Richard Terfry, l’animateur de Radio 2 Drive sur les ondes de CBC Radio 2. Né à Halifax, il explique son nom de scène de la manière suivante: « I was born with the name Ricardo Terfry. Where I come from, it’s common when a boy is named after his father, for the father to refer to the son as ‘Buck’. I don’t know where that comes from or when it started. It might be a ‘out-in-the-country’ thing. Growing up I knew lots of sons who were referred to as ‘Buck’. Sometimes even if they weren’t juniors. So the joke became, I was one of 65 (a number picked randomly) ‘Bucks’ in my town. » Actif depuis près de 20 ans sur la scène underground, il a sorti près de 20 albums. Bref, quoiqu’on en dise, il est en feu. Tout le temps.
LE SHOW
Sceptique d’avance, ses petits pas de danse on tôt fait de conquérir mes yeux à m’en délecter l’ouïe. Il est drôle, burlesque, sublime et inénarrable. Sa voix, grave et intense, jumelée à ses rimes, drôles et tristes, font de cet artiste un tout qui me plaît d’emblée assurément. Sa façon de danser si particulière, ses « beats » en arrière qui nous provoquent un peu tout le temps, son charisme qui se sent à un mile à la ronde, cela et tout le reste font de cette prestation l’une des meilleure qui s’est offerte devant mes yeux depuis longtemps. (bah, pas tant mais vous comprenez…) Sans le connaître, sans le savoir, sans acquis ou juste sans préavis, j’ai apprécié la prestation de Buck 65 comme si je le connaissais depuis toujours. Toujours, toujours, toujours. Comme si, oh que oui, je l’aimais depuis toujours. Comme si, depuis toujours, il avait connu tous les mots qui me font tanguer dans l’émotivité sans que je n’y puisse quoi que ce soit. Hey Buck… je ne te connaissais pas, mais maintenant, je trippe sur toi. Point.
CONCLUSION
J’ai beau dire à tout le monde que je n’aime pas le hip-hop, mais j’aime quand même beaucoup les slammers. Ceux qui ont quelque chose à dire. Ceux qui sont profonds, dans l’être ou dans l’âme. J’ai beau dire à tout le monde que je déteste l’attitude gangsta, mais quand tu t’y prends comme il faut, je suis conquise assurément….Buck 65? MA découverte du Festival d’été de Québec, mon nouvel amour, lui ou celui qui joue désormais « non-stop » dans ma voiture…
Hey….eeee…..ENJOY, BANDE DE FOUS!
Savais-tu qu’il y avait James Hetfield de Metallica au balcon parmi les spectateurs? Et il a bien aimé le show de Buck 65! C’est marrant ça!