Le feu selon Champion

La semaine qui précédait l’évènement à Montréal du 29 juin 2011 s’était commencée de belle façon avec l’invitation (gardée secrète pendant très longtemps) au  »show de rodage » du grand retour de Champion sur scène. Dans un Divan Orange assez bondé mais loin d’être plein à craquer, DJ Champion s’était donc donné en prestation intime avec aplomb, devant des intimés qui, assurément, se réjouissaient autant que moi de le voir s’animer ainsi derrière sa console. L’intensité se mesurait d’ailleurs sur le baromètre de la danse: tout le monde vibrait sur les mêmes ondes, aspirés dans une transe démesurée et tous guidés par un Champion en feu. Oooohhhhh yeah, on aime ça!

LE GRAND RETOUR DE DJ CHAMPION AU MÉTROPOLIS

La fébrilité pouvait presque prendre vie devant nos yeux tellement la charge émotionnelle se sentait sur le visage des gens. Ça faisait longtemps, certainement, mais l’importance de ce grand retour sur scène se savait. Ne revient pas qui le veut d’un dur combat contre la mort en soi, et c’est les veines pleines de vie que Champion amorce son grand retour.

Lentement et tout doucement, The Monster (Resistance) introduit lascivement ses hymnes en paroles, telle une ode à toute la vraie beauté du monde.Tawounga résonne tranquillement, provoquant l’acclimatation certaine à la folie qui s’en vient. Les G-Strings s’installent et amorcent dès lors l’ascension en crescendo vers l’éloquence. Sans crier gare et chacun leur tour, ils s’emportent dans des envolées lyriques complètement hallucinantes, et ce, tout au long du spectacle. Ils sont bons, vraiment, ces guitaristes….(Barry Russell, Stéphane Leclerc, Jean-Luc Huet, Sébastien Blais-Montpetit, Louis Lalancette)

 »Merci à vous de m’avoir supporté, merci à vous de m’avoir encouragé, merci à vous de m’avoir sauvé la vie! » dit-il en pointant le balcon devant lui, sur lequel se nichaient les médecins qui l’ont guéri. Moment d’émotion qui se palpe même jusque dans la salle. Caline. Déjà, j’ai les larmes plein les yeux tellement je suis émue. Ça promet.

Quand Pilou (Pierre-Philippe Côté) débarque sur la scène, l’intensité monte d’un cran. Backing off et Perfect in between font trembler un Métropolis jusque dans sa moelle. Les rythmes se relaient et Pilou s’y amuse avec talent. Oui, Pilou chante très bien…mais on mesure vraiment toute la puissance de sa voix entre les morceaux. J’adore. Sannois’ Beach retentit et l’on se dit, nous aussi, que cela faisait bien longtemps qu’on n’avait pas dansé notre vie ainsi…Sur scène, Pilou saute partout et embarque les gens avec lui. Quand Champion s’y joint, comme un appel à la démence, les gens se déhanchent et  »bouncent » plus que jamais. Oh yeah!

Les pièces instrumentales NnGg et Keep on, du premier album, s’ensuivent et, si l’intensité était déjà très élevée, elle monte encore d’un cran.  »Keep on riding baby…. » DJ Champion, même s’il reste la plupart du temps derrière sa console, déborde tellement de charisme qu’il embarque naturellement les gens dans son monde où s’allient en symbiose sons et percussions. De manière hypnotique et magnétique, les sons qui se réverbèrent dans ma tête m’entichent d’une passion certaine pour tout ce qui émane de la scène. J’aime Champion depuis toujours, mais ce soir…c’est d’amour. Complètement.

Pilou revient et Alive Again n’a jamais fait autant de sens. Dès lors, Champion saute partout, prend Pilou dans ses bras, va taper sur les épaules de ses musiciens en signe de reconnaissance et semble toucher de près au bonheur véritable. Il remercie les gens avec émoi, ne croyant véritablement pas ce qui s’offre devant ses yeux. Les gens sont en feu et c’était loin d’être suffisant…. »C’est tellement big qu’on va jouer So Big ».

CONCLUSION

Chacune des secondes de l’existence devrait pouvoir se savourer ainsi. Excellente prestation d’un Champion, certes, mais surtout…éloge de la vie dans tout son sens profond. Merci DJ Champion.

Source

Ce billet est un texte original du journal d’une groupie

firefly

@caroisonfire sur twitter : Music addict \ blogueuse sur le Journal d'une groupie à temps plein et travaille à temps partiel. La vie est courte. Penses-y.   Firefly sur Zik'n'Blog : Pour connaître mes goût musicaux, on peut découvrir mon Défi musical 30 jours, 30 chansons Caroline Dubois sur Facebook: impertinence et musique à volonté. J'accepte les demandes d'amitié. Être humain sur la planète terre. J'accepte les invitations sur la lune.

Laisser un commentaire