Allo, c’est Corneille, on est en concert à Cannes
Dans le Grand Auditorium du Palais des Festival de Cannes, Corneille semblait chez lui, comme partout où ses Rêves de stars l’ont porté. Proche et chaleureux, il a séduit un public jeune et enthousiaste.
En milieu de concert, alors que le superbe « Qu’est-ce que tu te fais? » se termine, Corneille attrape le téléphone que lui tend une des fans du premier rang et appelle une de ses copines. Quelques mots de Corneille et le public qui fait les chœurs, la fille n’en revient pas. Idem pour le deuxième correspondant, en direct de Guadeloupe car Corneille avait envie de faire péter un appel longue distance! Au début, il n’y croit pas et pourtant, ce soir-là, Corneille était bien sur la scène du Palais des Festivals à Cannes.
Cette petite parenthèse dans le concert illustre bien la tonalité que Corneille a su donner à son show. Arrivé les bras ballants, presque étriqué dans son costume, Corneille a mis quelques chansons à se chauffer. La voix était plutôt hésitante au début et son placement entre voix de poitrine et voix de tête paraissait encore plus étrange que d’habitude. Mais assez rapidement, Corneille finit par tomber la veste, ouvre les boutons du haut et commence à onduler du bassin. A partir de là, le concert était vraiment lancé et il a suffit qu’il se dise content de voir la salle se lever pour que le public ne se prive pas de se mette à danser aussi.
Chaleur et proximité: Corneille était entouré d’une équipe très réduite (guitare basse batterie) reprenant les musiciens de son dernier disque sous la direction du guitariste Andy Dacoulis. Dacoulis était déjà responsable de l’excellent CD bonus de 5 titres acoustiques ajouté au précédent disque « Parce qu’on vient de loin ». Désormais incontournable, alternant tous types de guitares, il crée une atmosphère plutôt intime. Des versions qu’on aimerait pouvoir retrouver sur disque à l’issue de la tournée.
Quant au déroulement du concert, il était plutôt bien pensé aussi. Corneille a commencé par enchaîner par des chansons de son premier album que le public connaissait par cœur. Puis il a calmé le jeu en proposant d’entrer dans son deuxième album, « Les Marchands de rêves », beaucoup plus récent. Face à un public très attentif, il en profite pour envoyer sa « Lettre à la Maison Blanche » ou un message à ses parents « Reposez en paix »: « Tu peux dormir en paix, Maman » déclare-t-il devant une salle touchée par sa sincérité. Enfin, il relance le rythme avec un ou deux tubes pour finir en rappel sur « Seul au monde ». C’est désormais nous qu’il laisse seuls mais on le laisse partir Sans rancune.
Site officiel: http://www.corneilleofficiel.com