À l’aube d’Alex Nevsky
L’odeur de l’été humectait délicieusement mes lèvres que j’en goûtais déjà presque toute sa splendeur, anticipant de près ou de loin tout ce qui s’en vient. La chaleur des derniers jours a tellement fait grimper la fièvre qui m’habite que j’avais peine à me contenir, et ce n’est que le commencement. Ne lisant que mes mots, vous ne vous imaginez même pas ce que cela vaut dans le réel. Dans ma réalité, l’énergie vacille entre dangereuse et explosive. Aucun compromis possible. Je suis dedans tout le temps, attention à vous. C’est tout.
Après une journée interminable ponctuée de danger et d’accidents troublants, Cath, ou celle qui coordonne mon horaire comme une vraie chef et, sans qui, je n’irais jamais voir autant de shows, et moi sommes en voie de se perdre entre les griffes de l’Esco, ce bar de la rue Saint-Denis qui assouvit si bien l’antre de nos addictions viscérales des plus sincères. Les murs de pierre qui nous entourent avec ces peintures de Caliméro qui s’y accrochent, le singe farfelu sous la fenêtre donnant sur la rue, ce soundman un peu nerveux qui sort tout droit des années 70 avec sa grosse barbe et ses cheveux longs, Suzie McLelove au bar qui nous sert ses meilleurs sourires et ceux qui y sont DJ’s (!!!)… font de cet endroit l’un de mes préférés à Montréal. J’adore.
Donc….nous arrivons dans l’Esco et après quelques bières et anecdotes savoureuses, le band débarque sur la scène. Qui vient-on voir? Alex Nevsky, le roi de la métaphore exquise. Pianiste et compositeur invétéré, lui ou celui que j’ai pu découvrir en première partie de Yann Perreau, un certain soir de février l’an passé. Depuis ce temps, on le suit dans tout ce qu’il fait, on le suit dans ses performances, on le suit quand il danse, on le suit dans la vie (bien non franchement, pas tant que cela…) mais on est là souvent. Et on en parle abondamment. Vous ai-je déjà dit que ‘‘notre coeur a lui aussi sa part de ciel »?
Les Nevskyiens
L’album De lune à l’aube d’Alex Nevsky, sorti à la fin de l’été passé, est succulent. Chacune des paroles coule dans mes oreille au même rythme que l’amour coule dans mes veines. D’ailleurs, c’est ce que je lui ai dit lorsque je lui ai parlé: »Alex, tu as écrit les plus belles chansons d’amour qui sont tombées dans mes oreilles ». Entre pop sucrée rythmée peut-être un peu exagérée et chansons lyriques en toute sensibilité, l’équilibre de l’album se trouve probablement entre le yin et le yang. Pour Notre coeur, l’extrait sorti dans les médias (et qui ne tourne définitivement pas assez sur les radios commerciales), la poésie sublime de l’auteur se sent dès les premières lignes. »Mon coeur se bat pour les mots qui jadis frôlaient ma langue ne s’usent pas contre ta peau. » POW! Mille raisons, chanson présentée par Catherine Pogonat à Tout le monde en parle quelque part en 2010, avec ses petits claps et son piano nerveux, avec la voix suave et rebelle d’Alex, déjantée ou blasée, te donne assurément envie de »danser le boogie sur un arc-en-ciel ». Les hommes disent peu me donne des frissons à tous les coups: toute sa sensibilité se mesure là, exactement là, là ou le moment durant lequel il s’avoue comme homme dans un univers qui détonne. MMmmmm. J’adore.
LE SHOW
Le show commence et mon coeur balance presque immédiatement. Après son grand succès de Notre Coeur (qui a d’ailleurs débuté d’une façon très étrange….avez-vous pratiqué l’ouverture, les boys???), il nous lance en pleine gueule une nouvelle chanson très lyrique concernant les astres qui tombent…J’aime! (confession: j’aime beaucoup le Nevsky seul au piano, qui nous lance ses chansons d’amour à grand coup de métaphores intelligentes). Avec son chandail d’Arcade Fire, Alex nous lance ses chansons et cette fois-ci, il est debout devant son piano. J’aime! Cela rend le tout dynamique et concret, comme s’il avait compris que les bombes qu’il posait se devaient d’être allumées. C’est la première fois que je le vois ainsi, et j’apprécie. (oups, au même moment, Yann Perreau passe juste devant moi et frôle mon bras, et je manque de tomber sans connaissance tellement je l’aime….JUST SAYING!)
Alex Nevsky continue sa performance et je trouve qu’il est particulièrement en feu. Je ne sais trop pourquoi, mais c’est le meilleur show que j’ai vu de lui depuis….le début de tout. Ou le tout début. Il interagit bien avec la foule et se permet même d’être un peu baveux en rétorquant à cette fille qui attirait son attention: »Ouai, le balai c’est pour danser avec parce que tu es seule, right? » Boom, dans tes dents! Fab, célèbre chanteuse et créatrice de beatbox talentueuse directement issue du groupe Random Recipe était de la partie, et Sous les stroboscopes fut carrément sublime (mmm, Fab était sur le party…Fab a manqué son entrée….mais le band l’a suivie. Fab, on t’aime quand même!) L’autre nouvelle chanson, celle pratiquée qu’une seule fois avec Fab, était….la meilleure chanson de tout le show. Pow! C’est de la bombe! Du slam, du funk, de la soul un peu, du rythme….Alex, tu excelles là-dedans, et tu le sais. Ça a tellement bien fonctionné que ça a mis le feu dans la place. Yeahhhhh! Une autre nouvelle chanson, sous le thème des lunettes en coeur, était excellente elle aussi. J’aime beaucoup. En fait, j’ai très hâte de voir cet artiste en plein développement, et de suivre sa carrière…Parce que vous savez quoi? On n’en est qu’à l’aube de tout son talent à lui….
CONCLUSION
J’ai aimé plus qu’à mon tour. J’ai dansé plus que je n’aurais pensé. J’ai chanté les paroles (toutes) que je connaissais…et j’ai trippé. Alex, je t’aime beaucoup mais….c’était le meilleur show que tu as donné. Yeah!
Alex Nevsky, artiste à découvrir si vous êtes avides d’amour…et de pianistes.
Anecdote de groupie: C’est un peu impressionnant d’être dans la même salle que Catherine Pogonat. J’aime tout ce qu’elle fait. J’aime trop Mange ta ville. Damn. Elle était là. À un mètre de moi.
Anecdote de groupie 2: Luc Brien est vraiment trop sexy. Dans tout ce qu’il fait. JUST SAYING!
Anecdote de groupie 3: Ça n’a aucun sens d’être fan du Kid alors qu’il n’a pas sorti d’album….Bref, en le voyant ce soir, en sentant mon coeur s’arrêter de battre, c’est ce que j’ai pensé. DAMN!
Anecdote de groupie 4: Le ratio (%) du nombre de personnes sur lesquelles je voque une admiration candide était très élevée lors de cette soirée. JUST SAYING!