Lancement de Havre de Grâce, Radio Radio
Club Soda, 17 avril 2012.
MISE EN CONTEXTE
Il y avait longtemps qu’on ne les avait pas vus, même qu’il y avait longtemps qu’on ne s’était pas nous-mêmes vus les groupies et moi : on s’ennuyait. J’avais fait exprès de ne rien écouter avant la sortie de l’album pour ne pas trop anticiper les choses avant qu’elles ne surviennent. Enfin, c’est ce que je voulais faire (yeah right). Toutefois, durant la journée, j’avais décidé d’écouter les premiers extraits disponibles sur le net de cet Havre de Grâce, et j’en était restée perplexe… J’avais tellement, tellement, tellement aimé Belmundo Regal, dans toute son absurdité intelligente. J’avais tellement aimé Cliché Hot, avec sa rébellion assumée. Je voulais ABSOLUMENT les aimer de tout mon coeur, évidemment. Mais ce que j’entendais ne me convainquait pas d’emblée, et j’en était bouleversée : et si je n’aimais pas ça, finalement? MMmmmm…
Donc, toute la journée durant, j’étais anxieuse, stressée, énervée, enthousiaste, tourmentée, excitée… et, bien évidemment, j’anticipais les évènements, comme je le fais très souvent. On se retrouve donc, les groupies et moi, sur la route vers le Club Soda et la fébrilité se mesure à l’accélération de nos battements cardiaques qui s’élèvent au fur et à mesure qu’on s’en rapproche. DG nous accompagne cette fois, et le « crew de la Radio Radio » reste ainsi fidèle à ses racines et intacte dans sa composition. On entre dans la salle et le serveur qui nous a merveilleusement servi un pichet de sangria à 25$ la semaine passée nous reconnaît tout de suite… « Hey salut les filles, quelque chose à boire? » Heu, non merci, cette fois on va s’en passer de ta sangria, on va prendre de la bière à la place! Planqués en plein milieu de la salle, on s’attend vraiment à tout et les gens s’entassent devant nous. Les lumières s’éteignent, et on entends les échos de leur voix…hellllloooooooo!
LANCEMENT DE HAVRE DE GRÂCE, TROISIÈME ALBUM DE RADIO RADIO
Le show commence sur Galope, premier extrait de l’album sorti en clip, et le party s’empare de tous les corps de la salle. « Partis pour veiller tard »… ALRIGHT, J’AIME ÇA! Un peu moins vibrant sur l’album, cette ouverture s’avère être un excellent choix pour mettre le feu dans une foule visiblement déjà allumée. Yellé suit de pas très loin, et les gars ont vraiment l’air de tripper de nous présenter leurs nouvelles compositions. En entrevue, ils avaient annoncé un album plus planant, plus posé, en regard du retour du grand voyage qu’a été Belmundo Regal, et toute cette maturité annoncée se sent sur l’album. Les rythmes sont plus travaillés dans un contexte électronique et sont nécessairement plus complexes. Ils s’y installent confortablement et s’inscrivent définitivement désormais comme un vrai groupe de hip-hop. Du vrai hip-hop. Du vrai bon slam en chiac qui groove en masse et qui s’annonce un peu plus sérieux que les albums précédents tout en gardant cet esprit complètement absurde d’avant. J’aime ça. « Yelle yelle, yelle yelle yelle yelle« , et ça bounce partout autour de moi… Ohhhh yeah!
Chabralit, la love song, avec son ambiance feutrée frôlant le quétaine langoureux avec un esprit jazzy comme background et avec les gars qui te susurrent leurs mots d’amour de façon carrément épique, on aime… mais pas trop comme cela s’il-vous-plaît les boys. Roulez, commencez est exquise, avec son ruine-babine, ses handclaps et l’esprit de road trip qui sent l’ouest jusque dans la moelle, j’adorrrreeeee. Toute passe (sous le firmament) s’inscrit dans ce mouvement vers l’esprit plus posé de l’album, bien ancré dans un hip-hop assez hot mais nécessairement plus travaillé. Gong Hotel te reste dans la tête à tous les coups, à grand coup d’onomatopées galvanisées. J’ai même hâte de la chanter. Sunrise, pour terminer, était la pièce qui me faisait le plus peur… mais était définitivement la meilleure. Assez moyenne sur album, elle est SAVOUREUSE en version « live » et attise définitivement cette flamme qui se consumait depuis le début dans le coeur des fans. Non, vous ne pouvez partir comme ça, c’est beaucoup trop le party autour de moi… Pour faire plaisir aux fans, un rappel de Nine Piece Luggage Set et une finale de Dekshoo vient m’achever complètement… Alright, j’ai déjà hâte de vous revoir… dans un vrai show. Pas dans un lancement.
ENTREVUE SUR L’ALBUM HAVRE DE GRÂCE
Même en entrevue, il y a des appels importants qu’on ne peut pas manquer!
CONCLUSION
Morale de l’histoire : toujours aller confirmer « live » la totalité de nos pensées ambivalentes. Mon coeur de groupie est rassuré assurément : j’ai adoré cette présentation de ce nouvel album dont j’analyserai les textes le plus tôt possible… Pour mieux le comprendre, dans toute son essence. Pour définitivement les chanter… dans un prochain show. Pour saisir toutes ces couches structurelles électroniques qu’ils ont mis derrière leurs mots. Même si je n’ai absolument rien compris de leurs remerciements (ils parlaient vraiment trop vite dans un langage qui m’échappe un peu encore…), toute la reconnaissance se mesurait dans la générosité de leur prestation sur scène. Bref… J’ai dansé. J’ai ris. J’ai été fascinée. J’ai chanté. J’ai aimé en masse. Si j’aime Radio Radio? C’est encore une fois confirmé…
ENJOY, BANDE DE FOUS!
(pour une fois, ces mots-là fittent dans le contexte)
Anecdote de groupie #1: Alexandre était absent des derniers shows qu’on avait vus, et même quand il était là, il se cachait souvent derrière sa console… là??? T’ÉTAIS OÙ TOUT CE TEMPS-LÀ, ALEX? Il était tellement en feu que j’en étais hypnotisée : non seulement il prend plus de place dans les chansons, mais il accotait les deux autres bêtes de scène de façon magistrale… et c’était beau à voir. Alright, j’pense que tu l’aimes ton nouvel album hein! BIEN NOUS AUSSI!
Anecdote de groupie #2: Yann Perreau était au bar quand je suis allée me commander une bière!