Misteur Valaire au Cabaret théâtre de Saint-Jean-sur-Richelieu
14 avril 2012. Je ne savais trop à quoi m’attendre ni avec qui j’étais supposée y être dans un contexte de banlieue assumée… soit là d’où je viens. Ça faisait si longtemps que les billets étaient réservés que je ne me souvenais plus si j’y allais… ou pas finalement. Cath-Muzz n’était pas de la partie cette fois-ci, mais mon ami PY-l’olive-bionique et sa bande de joyeux lurons me promettaient d’être présents assurément… ce qu’ils ont d’ailleurs fait avec l’aplomb qu’on leur connaît. On entre dans le cabaret, et la salle est encore vide… ou presque (moi qui croyais y croiser tous les hipters de Saint-Jean-sur-Richelieu, il n’y en avait malheureusement qu’un seul, ça a l’air). Les gens s’attardent sur les quelques chaises de disponibles, mais heureusement, il n’y en a pas tant puisque les organisateurs nous ont (enfin) laissé tout l’espace nécessaire pour danser notre vie devant la scène, tel qu’on le désirait d’emblée dès le début. Fine, j’aime l’idée.
Misteur Valaire est à l’avant-garde sur tout
Autant sur la promotion web que sur la nature des évènements qu’ils organisent, il y avait un concept photographique intéressant: on pouvait se faire prendre en photo avant, mais surtout après le spectacle, et ce avec les membres du groupe… (ooohhhhhh my god, ça… c’est impliquant pour moi, vous savez…). On prends quelques photos loufoques, on se commande de la bière médiocre et on s’entasse devant la scène tout juste avant que le show commence (nah, on ne s’entasse pas… sincèrement, je suis un peu mal à l’aise face au groupe). La dernière fois que j’ai vu Misteur Valaire, le Métropolis était rempli à craquer et j’avais presque de la misère à bouger en contre-temps, de temps en temps… l’autre d’avant était le show du festival de Jazz, avec une mise en scène de feu effectuée par Brigitte Poupart et tous les à-côtés qui y sont impliqués… mais surtout avec beaucoup de monde. Là? Là… si on est 200, c’est beau… et il y a de la place en masse pour faire n’importe quoi, même du break dance… Les lumières s’éteignent et le show s’apprête à commencer, avec seulement 40 personnes prêtes à groover leur vie au son de Misteur Valaire… ok, »it’s all good », guys…
MISTEUR VALAIRE, LE SHOW DU CABARET THÉÂTRE
Presque semblable à tous les shows que j’ai vu d’eux avant, la mise en scène de feu en moins, on commence avec le meilleur de Golden Bombay pour se perdre ensuite dans Friterday Night, leur premier album… mais j’aime ça, vraiment. Le meilleur de Golden Bombay vient attirer de nouveaux fans qui ne les connaissent qu’à peine (on est loin d’être sur le plateau ici, on s’entend là-dessus), et je trouve ça presque drôle d’entendre Luis Clavis chanter Ave Mucho… sans James Di Salvio (le chanteur de Bran Van 3000). Lillehamer suit de pas très loin, et j’en suis encore conquise, même après un million d’écoute… cette chanson m’inspire et m’obsède depuis le tout début, ou le début de tout, et j’en redemande encore… Bien sûr, ils ont joué Brandon Marlow, Gumshoe, Dan Dan, un teaser de Mojo Ego, Monster Donte et Sweet Charlemagne… de façon magistrale. Comme d’habitude. Toutefois, ce qui m’a définitivement allumée davantage se trouvait dans l’inconnu, à travers l’électro pur qui ressortait de leurs premiers rythmes composés…SP4Lovers? Wow… hum, juste wow… anyway, vous savez ce que je pense des pianistes, HEIN! To the beat Sean… Et si c’était un veau.… Wow… Friterday Night me rappelle davantage toutes ces nuits de gris passées à me demander qui j’étais, et j’y danse désormais avec toute l’humilité de la terre… j’adore. Cass Hole en rappel était parfait pour moi, merci bonsoir, je peux désormais mourir en paix…
Pour une première fois, je mesure et j’écoute davantage… Luis Clavis, le chanteur principal et percussionniste (et autres) se plaît à effectuer des transitions langoureuses entre ses chansons, adoptant un style de crooner à la Barry White, en s’écriant, incrédule: « ohhhh, vous êtes beaux Saint-Jean… oohhhhh, vous aimez ça Saint-Jean… » Wow, je n’avais jamais remarqué son côté « chanteur de charme » et j’en ris abondamment! Le bassiste est en feu… il manie sa basse comme une arme de destruction massive ayant pour seul objectif de faire exploser la (trop mince) foule (presque) en délire. Le trompettiste-pianiste est carrément épique avec ses lunettes de soleil, son bandeau et… tout son talent, tout simplement. Le DJ-maître, aussi drummer, cours d’une station à l’autre et on ne s’en rend compte que si on s’y attarde juste un tout petit peu… Good job!!! Nah, vous voyez, j’aime vraiment trop ça… je redécouvre un groupe qui m’a fait tripper d’emblée, de Rimouski à Montréal en passant par toutes sortes de salles et de contextes différents que j’en suis subjuguée, encore une fois, de l’étendue de tout leur talent…
CONCLUSION
Morale de l’histoire… même sans artifice, sans caprice, sans mise en scène, sans parodie 90 ni sans rien, Misteur Valaire m’a conquise encore une fois et m’a fait danser d’une manière différente toutefois… Oui, je les aime d’amour. Oui, je suis vendue d’avance… mais ce qui émane d’eux ne fait que galvaniser tout leur talent, et cette échelle locale ne fait que montrer tout leur dévouement… envers leur musique. Parce que c’est bon. Parce que c’est ultra-bon. NOOONNNN… PARCE QUE C’EST TROP BON! Parce que ça devrait rejoindre, en général, la majorité de la population… et rien de moins. Un show privé de Misteur Valaire? N’importe quand. Assurément. C’est ce qui s’est passé ce soir, et j’ai beaucoup trop apprécié… Merci les boys!
heuuuu… ENJOY, BANDE DE FOUS!
Anecdote de groupie #1: Ok, quand on a pris des photos avec eux à la fin… j’étais vraiment gênée de leur dire juste: « hey, good job, bon show! » Vous me connaissez : j’en ai mis bien plus… « HEY, je mets vos tounes de Qualité Motel dans mes cours d’aérobie! Bin oui, j’vous ai vu la semaine passée, mais c’est juste que… » Click. Fin de la conversation. Je me suis sauvée après.
@caroisonfire tu ne voudrais pas ajouter cette photo prise avec @misteurvalaire à St Jean sur Richelieu?