Pierre Darmon: je cherche la « profondeur » en déconnant sérieusement !

King-of-petroleum_R1-72dpiPierre Darmon est l’auteur avec son groupe « les Jambons électriques » de l’album « King of Petroleum » que Rock’n Folk voit comme « Une sorte de pop-rock funky totalement hors normes et résolument réjouissante ».

Pierre Darmon, cet album avec les Jambons électriques est-il un aboutissement ?

Bien évidemment. Un album, comme un livre, c’est un objet fini ; l’Histoire tranche toujours par la suite… Pour celui-ci, j’ai beaucoup travaillé, c’est-à-dire joué, essayé, transpiré. Ce disque, je le sue de tous mes pores ! Toutefois, j’espère qu’il ne sera qu’une étape, certes très marquante pour moi, qui pose un jalon, mais qu’il faut dépasser.

Est-ce que vous aviez une couleur en tête au moment de la réalisation ?

Yes ! Pour la couleur, un « vieux rose » tout ensoleillé ! Pour l’objet, une marmite pop-rock mâtinée de tas d’influences, passées au filtre de ma moulinette espéciale, un truc façonné à l’ancienne pour les temps actuels et futurs.

C’est un disque fait sur le mode de l’humour et du calembour, est-ce que votre message est plus profond qu’il n’y paraît ?

Ah bon ! Vous trouvez ? Vous savez, j’ai l’impression que la « perception » de la chose peut être différente selon qui on est. Un Japonais, un Suédois ou un Italien n’entendront pas certains « jeux de mots » et même certaines parties musicales de la même façon. J’en ai confirmation grâce au Net. Tous les « degrés » doivent être mêlés. La profondeur dans la légèreté, c’est un programme qui me convient. Franchement, faire du Rock et se prendre au sérieux, ne jouer et chanter qu’à un niveau « primaire », très peu pour moi. Des millions d’autres le font. Moi je cherche la « profondeur » en déconnant sérieusement… Vive la métaphore ! « When Art is free, You feel like a King of Petroleum »…

Est-ce qu’il vous sera facile de tuer symboliquement votre « king of petroleum » pour envisager un futur nouvel album ?

Pourquoi le tuer, même de manière symbolique ? Chaque disque, chaque rencontre, chacune des aventures que j’ai vécues avec les groupes, les musiciens que j’ai rencontrés, tout ça a une histoire, un enchaînement fait de hasards qui dessine mon parcours musical. Après « King of Petroleum », je pourrais faire un disque « folk-psychédélique », « trash-funky », « country-hardcore » ou « néo-classique »… Autant dire : n’importe quoi. J’essaierai simplement d’être fidèle à moi-même : faire les morceaux que j’ai envie d’écouter, et de continuer à me foutre des étiquettes.

Comment voyez-vous la promotion des artistes non signés sur internet ? Comme une aubaine, comme une jungle ?

Franchement, c’est très agréable de pouvoir être écouté aux quatre corners de la planète, et gratos. On a parfois l’impression d’être plus apprécié en cochinchine que dans son quartier ! C’est intéressant d’écouter des tones de « pairs », d’échanger avec eux. Mais il ne faut pas se leurrer. C’est la même « jungle » que dans le réel. Les gros ont beaucoup d’audience, les petits ont en une proportionnelle. Les « découvertes » d’artistes sur internet prouvent encore une fois qu’il s’agit d’un média essentiel. Donc acte.

Quel sont vos projets à court terme?

Composer, jouer et encore jouer. On prépare une nouvelle mouture des « Jambons Electriques » pour la scène. Sans doute un « Power Trio » ! En 2010, on veut des planches pour « envoyer du bois ».

Benjamin_Popp

Recalé lors d'un casting pour une reformation des Poppys, vieux.

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