Le droit d’auteur pour les nuls d’après Maitre Eolas
Inutile de vous dire, pour ceux qui me connaissent, que le sujet du droit d’auteur est quelque chose qui m’intéresse particulièrement. Il ne fallait pas que je passe à côté du billet de Maitre Eolas : Le droit d’auteur pour les nuls. J’ai choisi deux extraits à vous mettre ici pour vous inciter à aller lire son billet complet qui, je vous assure, vaut le détour.
« Une chanson suppose des paroles, et de la musique. Il y a donc un auteur et un compositeur (ça peut être la même personne bien sûr). Puis cette chanson va faire l’objet d’une fixation. Va donc s’ajouter aux titulaires de droit l’interprète, qui a ses droits voisins, mais aussi un autre auteur : l’arrangeur, qui va trouver la meilleure orchestration pour mettre en valeur l’œuvre et l’interprétation, et faire de la chanson un air qu’on reconnaît immédiatement et qu’on n’oublie pas ensuite (et un bon arrangeur peut faire toute la différence). Les choses vont encore se compliquer quand la réalisation de l’œuvre suppose des coûts importants (studio d’enregistrement, musiciens, ingénieur du son, matériel) : va intervenir alors le producteur, qui apporte l’argent nécessaire contre une cession des droits sur l’œuvre à venir, et l’éditeur (la maison de disque) qui va assumer le coût de la fabrication des copies (CD audio) et de la distribution dans les points de vente. Vous voyez pourquoi on peut parler d’industrie de la musique. »
EDIT : Attention, l’éditeur n’est pas nécessairement la maison de disque mais le gestionnaire de l’oeuvre de l’auteur-compositeur (voir le commentaire de Jacynthe).
« Le droit d’auteur est apparu pour protéger les auteurs contre les éditeurs qui s’enrichissaient sur leur dos, puis contre les producteurs de spectacle et les interprètes qui faisaient de même. Le combat des ayant-droits aujourd’hui présente une grande nouveauté : il oppose les ayant-droits à leur public, qui ne s’enrichit pas sur leur dos. Les musiciens insultent ceux qui apprécient leur musique en les traitant de voleurs, les réalisateurs font de même avec ceux qui apprécient leur film en les traitant de dealers. »
Merci à Philippe Martin de m’avoir fait découvrir ce billet !
Bonjour!
Petite mise au point: l’éditeur n’est pas nécessairement la maison de disque. L’éditeur est le gestionnaire de l’oeuvre de l’auteur-compositeur. Il négocie la valeur de l’oeuvre avec le producteur de disque et les autres producteurs (télé) qui vont reprendre l’oeuvre. Le droit d’auteur n’est pas pour protéger les auteur compositeur des éditeurs mais bien des producteurs. De plus, maintenant les interprète touchent également des droits voisins et sur la copie privée.
Les droits d’auteurs sont complexes en musique, il faut donc vérifier avant de se fier au perception mal documentée de plusieurs …
😉
Jacynthe (qui travaille dans le droit d’auteur tous les jours)
Merci beaucoup pour cette précision Jacynthe ! Il est en effet important de le préciser