Festival Pantiero à Cannes : un final rock, rock, rock … et électro
La dernière soirée du Festival électro Pantiero n’avait pas l’homogénéité de la veille. Mais malgré un public un peu moins nombreux et un son global trop fort, l’ambiance était bel et bien là.
Poney Poney avait la lourde tâche de lancer la soirée à 20h. Suite à un orage dans l’après-midi, le public était nettement plus clairsemé à l’ouverture des portes que la veille. Peut-être est-ce pour cela que le jeune groupe de rock français (chantant en anglais) n’est pas allé jusqu’au bout des huit titres annoncés (lire l’interview). Balançant avec énergie et sourire leur rock carré, le trio s’est éclipsé au bout de trentes minutes laissant sur leur fin un public qui semblait pourtant apprécier.
Midnight Juggernauts a pris la relève une demi-heure après. Partant d’une base pop et rock, ces australiens explorent des sonorités évoquant tour à tout le rock progressif des années 70 ou bien encore … les anciens films de Dracula. Profitant de l’arrivée progressive du public, ils ont réussi leur pari en mettant l’ambiance sur la terrasse.
Goose a continué dans cette voie grâce à leur impressionnante énergie. Les belges ont fait trembler le sol. D’une force explosive, leurs titres s’enchaînent sans répit. Et si de temps en temps, une nappe de synthé vient calmer le jeu, c’est uniquement pour relancer l’instant d’après un nouveau feu d’artifices.
Simian Mobile Disco était là pour conclure. Le duo anglais avait beau se limiter au seul Jas Shaw aux platines, le set n’en a pas moins duré une heure et demi. Après trois concerts rock, la house du DJ a pu déconcerter une partie du public qui a décidé d’arrêter là la soirée. Mais après une heure d’un mix trop uniforme pour des non-spécialistes, Shaw a commencé à varier les ambiances et les rythmes grâce notamment à plusieurs titres vocaux qui ont assuré une dernière demi-heure très réussie.
Au Jimmy’z, la dernière after était prête à commencer. De nouveau ouverte depuis cette année, la célèbre discothèque située dans le Palais des Festivals a permis de prolonger chacune des quatre soirées Pantiero. Dès la dernière note jouée sur la terrasse, le Jimmy’z était prêt, pour 10 € de plus, à accueillir sans distinction public et artistes sur sa piste, entre la boule à facettes du plafond et les carreaux lumineux du sol. Le must étant que la salle, entourée de confortables banquettes noires, donne sur une terrasse avec canapés, sièges et tables avec une superbe vue sur la colline du Suquet illuminée. Avec 200 puis 300 et enfin 500 clubbers sur les trois premiers soirs, le principe avait manifestement fait ses preuves.
Pour conclure sur le festival, signalons les longues queues de l’an dernier pour les boissons et sandwiches au bar ont disparu. Et donnons une mention spéciale aux lumières de scène, particulièrement réussies. Pour la septième édition de ce festival, son programmateur Jean-Marie Sevain aura salué entre autres les sets de Mouse On Mars ou AntiPop Consortium comme les découvertes de Dan Le Sac ou Ratatat. Avec un peu plus de 9 000 entrées contre les indépassables 11 000 de l’an dernier, l’objectif était atteint. Rendez-vous en 2009 pour la prochaine édition.
Le site du Festival Pantiero
Notre chronique de la troisième soirée du Festival (de Sébastien Tellier à SebastiAn)
Un commentaire sur “Festival Pantiero à Cannes : un final rock, rock, rock … et électro”