Etienne Daho chaud comme la braise à Cannes
A la suite de son dernier album, couronné d’une Victoire de la Musique, Etienne Daho lance une Invitation à venir l’écouter sur scène. J’étais de ceux qui ont répondu présent au Palais des Festivals de Cannes le 31 avril dernier.
Efficacité et complicité : voilà qui peut résumer la prestation scénique d’Etienne Daho. Efficacité pour commencer. Daho apparaît sur scène de dos, les bras écartés. A ses côtés, un guitariste au look anglais, la frange descendant sur les yeux et un clavier/guitariste. Derrière lui, en hauteur, le batteur, le bassiste et trois jeunes filles jouant des cordes. En arrière plan, enfin, des projections en toile de fond. Au premier flash de lumière, on est frappé du caractère très graphique de la scénographie qui donne parfois l’impression de voir des personnages virtuels. Et tout au long du spectacle, il faut saluer le magnifique travail des lumières, étonnamment denses : modelant la scène ou la salle, elles surprennent toujours, de ce début percutant jusqu’à la magie poétique des nuances de bleu accompagnant Cap Falcon qui clôt le spectacle. Seul bémol, des rampes de lumières blanches parfois aveuglantes !
Lancé sur une rythmique très électro, le show s’ouvre logiquement sur un Jungle Pulse qui donne le rythme du concert. Comme pour tromper la légende, la voix de Daho est bien mise en avant dans le mix et la prononciation très claire. Un bon point pour tout le concert, à quelques titres près. Reprenant la couleur des nouveaux titres, la playlist intègre avec facilité les reprises des tubes des années 90 et ce sont elles qui marquent le plus la soirée. A chacun de ces titres, la salle est debout pour danser et chanter.
La complicité, elle, se fait petit à petit. Fidèle à sa réputation de grand timide, Daho prend la parole après plusieurs chansons et se lance dans des anecdotes parfois trop longues, souvent pleines de digressions où il finit par se faire rire lui-même, à la fois gêné et heureux. Il raconte ainsi la naissance de plusieurs chansons comme Heures Indoues, celles écrites avec Marianne Faithful ou encore Sur mon cou. Cette dernière, tirée du Condamné à mort de Jean Genêt, et devenue un classique du répertoire de Daho, donne ainsi lieu à un beau moment d’émotion.
Mais placée sous le signe de l’Obsession, cette soirée donne aussi l’occasion au chanteur de parler de sexe. Il dit croire volontiers ce qu’on lui a dit des gens de Cannes : que ce sont « des braises ». Et il parle de l’époque où lui et ses amis avaient « le feu au slip », ajoutant même à l’adresse de son guitariste … que ça continue ! Finalement, il attend les deux séries de rappels pour faire quelques clins d’œil à ses années 80 avec notamment ces Promesses promises à une fan ou ce Weekend à Rome qu’il laisse chanter au public. Daho nous a offert un voyage de près de deux heures : belle invitation !
Etienne Daho, site officiel
Etienne Daho, le myspace
Palais des Festivals de Cannes, le site
Bon retour de spectacle, les détails que tu nous donnes nous permettent de nous croire sur place ! Bercé par ses titres des années 80, je dois dire que je ne suis plus vraiment cet artiste. Le dernier titre que je me souviens de lui est la reprise « tu me fais tourner la tête ».
Merci Caro 😉
Eh bien en concert, tu aurais eu droit à ton manège à toi 🙂
Et je pense que tu aurais forcément reconnu des titres comme Des attractions désastres, Comme un igloo ou Saudade qui date du début des années 90