Les impressions de Vert Vénus après le Challenge Live 2005
Vert Vénus a participé Challenge Live Molson Dry CKOI 2005 et est allé jusqu’en demi finale ! Nous leur avons posé quelques questions et chacun des membres du groupe ont répondu avec précisions !
Vert Vénus, un des rares groupes québécois inscrit sur Autoproduction.net, est composé de Francis Jetté (Voix-Guitare), de Jean-Michel Soudre (Guitare-Mandoline-Gazou), de Gabriel Morency (Basse) et de Dominic L’épervier Leduc (Batterie).
– Vert Vénus existe depuis combien de temps et d’où vient ce nom ?
Francis : Le nom Vert Vénus vient de la phrase : On est parti vers « Vénus ». On a gardé « vers vénus », puis on a changé le « s » pour un « t », pour amener l’aspect couleur et nature dans le nom. L’amour est aussi le thème principal de la plupart de mes textes.
– C’est toi, Francis, qui a eu l’idée de créer le groupe en 1999, est-ce bien cela ? Au départ, voulais tu créer un groupe rock ou reggae, ou… ?
Francis : J’avais un autre groupe de musique de 1995 à 1999 : Alien Fœtus. Le groupe s’est finalement dissout. J’ai ensuite formé Vert Vénus avec de nouveaux musiciens, notamment Jérôme Charlebois et Louis-Philippe Lafrenière. Depuis Jérôme a entreprit sa carrière solo, et Louis-Philippe est devenu notre gérant.
Au début, Vert Vénus avait comme influences des groupes comme Sublime et Grimskunk. Nous aimions bien l’idée d’un rock alternatif et ensoleillé, mais rendu dans un Français bien d’ici.
– Chacun des musiciens est capable de suivre le chanteur en choeur. Ce n’est pas chose facile. Chacun des membres du groupe ont l’air d’etre fait pour jouer ensemble ! Comment s’est faite cette rencontre ?
Francis : Je suis disquaire, moi et Jean-Michel nous sommes rencontré au marché du disque de Pincourt, à l`époque où Jean-Michel y travaillait encore. C’est Jean-Michel m’avait engagé.
Dominic enseignait la batterie à la même école de musique que José Major, l’ancien batteur de Vert Vénus, devenu aujourd’hui le réalisateur du groupe, en plus d’être batteur pour Jérôme Minière et Paul Cargnello. Dominic a commencé comme percussionniste en 2002. Il est maintenant le batteur officiel de Vert Vénus.
Gabriel a grandit dans notre entourage, cadet de la formation, il a longtemps été un fan avant de devenir le bassiste aux milles et unes mimiques qu’il est aujourd’hui…
– Mon titre préféré est « La tienne » et vous ?
Dominic : Le groupe aime bien cette chanson, mais nous avons des faibles pour nos dernières compositions encore toutes fraîches, là où l’énergie est à son paroxysme. C’est toujours meilleur quand c’est frais !
Et les chansons c’est comme les pirouettes… plus qu’on en fait, plus qu`elles sont bonnes !!!
– Certain groupe n’aime pas être classe dans un seul genre musical. Et vous ?
Jean-Michel : Vert Vénus ne fait pas que dans un style. Disons qu’on est un band qui donne dans le vivant, l’ensoleillé. Les chansons sont toujours en français. Mais ça peut aussi bien être un rock’n roll, un folk, un reggae, un country ou une valse. Disons que Vert Vénus fait de la musique !
C’est sûr que l’on tend à nous associer, mais ce qui est intéressant, croyons-nous, c’est d’évoluer, en mélangeant des styles, non pas de rester ancré dans un seul.
– Pour chacun d’entre vous, quel est l’artiste Québécois de la scène locale que vous appréciez particulièrement ?
Jean-Michel : Pour sa part, Dominic a adoré le groupe Zébulon, Françis est un grand fan des Colocs, Gabriel a trippé sur Jean Leloup et et moi j’aime bien Harmonium.
– Souvent, la musique prend une toute autre ampleur sur scène et du coup les démos ne sont pas forcément très représentatifs de ce que fait un artiste. Que pensez-vous de cela ?
Gabriel : C’est exact ! Il y a une énergie sur scène bien différente de celle que l’on peut retrouver sur disque. C’est plus vrai live.
– Vous arrive-t-il parfois d’improviser dans certains de vos titres ?
Gabriel : Oui. Nous aimons bien laisser libre recours à notre imagination… C’est agréable de jammer une fois de temps en temps !!!
Disons quand même que ça arrive plus souvent dans les pratiques qu’en spectacle.
– Pensez-vous que le format de fichier mp3 soit une mauvaise chose pour la relève ou au contraire, c’est un bon moyen de promotion pour se faire connaitre et entendre ?
Jean-Michel : Nous croyons que la deuxième option reste la plus réaliste, d’autre part, il faut bien s’ajuster à la nouvelle technologie.
– Arrivez-vous à vous produire sur scène à Montréal et ses environs malgré les difficultés ? Si oui, dans quel type de salle ?
Dominic : Oui, dans des salles gratuites qui nous laisse la porte (Missy, Chez Maurice, Diable Vert…etc) Sinon on loue une plus grosse salle et on défraie les couts à trois groupe ex : (Cabaret music hall, le Kola Note ou le Stade Olympique !!!
– Qu’entends tu par salles gratuites qui vous laisse la porte ? Comment cela fonctionne-t-il ?
Dominic : On n’a pas à louer la salle, et on garde l’argent des billets vendus. Tout simplement.
– D’après vous, que manque-t-il au Québec qui donnerait plus de chance pour la relève ?
Francis : Une plus grande ouverture d’esprit des radios en générale. Une station universitaire comme CHOQ (la radio de l’UQAM) devrait avoir sa place sur la bande FM.
– Connaissez-vous la SOPREF à montreal ? Si oui, que pensez-vous de cette association ?
Francis : Oui nous connaissons la SOPREF, d’ailleurs leur guide de l’autoproduction et leur bottin des musiques amplifiés nous auront grandement servi, et nous servent encore ! Ce sont 2 des bibles du métier, avec le livre Tout le monde vous dira non (There is no business like Show Business) d’Hubert Mansion, un autre must.
– Quand et comment avez vous découvert le Challenge Live Molson Dry CKOI ?
Jean-Michel : L’an dernier notre gérant a avait inscrit le groupe Bleu. Il avait entendu parler qu’une suite du concours L’Empire des futurs Stars allait avoir lieu. Concours auquel avait participer Les Colocs, Vilain Pingouin et Zébulon. C`était assez pour nous donner l’envie d’y participer.
– Un petit débat sur un certain manque de transparence du concours a été lancé sur le forum du site internet du Challenge Live Molson Dry CKOI. Qu’en pensez-vous ?
Gabriel : Selon nous, il n’y a eu aucun manque de transparence. Tout a été fait selon les règles du concours. Biensur ce qui nous est arrivé (la diffusion massive de notre chanson Depuis que le lock-out règne… à CKOI avant et pendant le concours) est hors du commun, et explique l` inévitable questionnement des autres artistes voire même la paranoïa de certains. Le but est contreversé mais on va le prendre !
Après tout, la polémique nous aura été bénéfique, les gens ont parlé de nous… !!!
– Le fait que certains artistes inscrits au concours passaient déjà sur la radio CKOI, était-ce désavantageux pour ceux qui n’y passaient pas ?
Jean-Michel : Nous ne croyons pas. Le jury s’en foutait éperdument.
– D’après vous, suite à cette première expérience, quel est le point fort du Challenge Live Molson Dry CKOI et son point faible (par exemple, pour le festival emerganza, le système de vote à main levée est très mal apprécié) ?
Dominic : Le point fort du Challenge est sans contre dit sa forte médiatisation à CKOI. Il n’y a pas vraiment de point faible, plutôt d’autres point forts :
- Le jury est crédible. Leur membres sont réellement au cœur de l’industrie musicale du Québec.
- Les artistes sont biens traités et l’équipe technique est agréable à cotoyer.
- L’animateur Dennis Hennessey est le plus sympathique gaillard que nous ayons rencontré depuis belle lurette.
- Plusieurs jeunes artistes de grande qualité ont la chance de s’y rencontrer.
– Mais le fait que pour s’inscrire, il ne faille pas avoir sorti d’album (même en auto-production), ou qu’il ne faille pas avoir d’étiquette (même toute petite gérée par le groupe lui-même) ne fait-il pas que ce concours soit un peu fermé ?
Dominic : Les gros prix du concours correspondent plus à des groupes amateurs n’ayant pas encore signé d’entente avec une maison de disque. Un artiste signé ne devrait-il pas déjà bénéficié d’une campagne de promotion à la radio, avoir un album enregistré, une duplication de 5000 cds, et un videoclip ? De plus, dans le contrat, il est écrit que l’artiste devra négocier en toute bonne foi avec la maison de disque participante qui sera en charge de la production de l’album du gagnant.
– D’ailleurs, n’avez vous pas sorti un premier album de 11 titres intitulé « On nous observe… » en 2000 ?
Francis : L’album « On nous observe… » n`a jamais été distribué. Il a été vendu en consigne dans un seul magasin (le marché du disque à Pincourt). Vert Vénus n’avait pas signé de contrat de disque au moment de l’inscription du Challenge Live.
– Connaissez-vous d’autres concours du meme genre, et si oui, y avez-vous déjà participe (classez les par préférence) ?
Francis : On en connaît d’autres, mais peu nombreux sont les concours avec la catégorie groupe. Il y a le Festival international de la chanson de Granby, mais nous n`y avons jamais participé. Il y avait autrefois un concours dans le cadre du Festival international des Montgolfières de St-Jean-sur-Richelieu, mais il n’existe plus.
– Est-ce que Maharajah méritait de gagner ?
Dominic : Oui
– Qu’est ce que ce groupe avait il de plus que les autres ?
Francis : du charme…
– En effet, je ne crois pas que quelqu’un pourra dire le contraire 😉
Pensez-vous que c’est uniquement le charme des filles qui les a amené à la victoire ?
Jean-Michel : Non, le groupe était vraiment bon musicalement et ils avaient une très belle présence sur scène.
– L’année dernière, le concours a été remporté par Nouzôte. D’après vous, les prix gagnés leur ont ils permis de bien lancer leur carrière ?
Gabriel : Grâce au concours, ils ont pu enregistrer leur premier album et être lancés dans le merveilleux monde des ondes fm,. Le reste dépend maintenant du public. Quelques apparitions T.V. pourraient surement les aider, mais malheureusement ça ne faisait pas parti des prix.
– Sur leur site officiel, récemment mis en ligne, nous pouvons voir leur premier clip. Personnellement, j’aime bien leur site mais je trouve que leur clip (dont la réalisation a été gagnée parmi les prix du Challenge Live 2004) ne met pas vraiment en valeur leur musique.
Et vous, comment trouvez-vous leur site et leur clip ?
Dominic : Leur site internet est très bien fait. Ca fait professionnel. Pour ce qui est du clip, c’est vrai qu’il ne met pas en valeur leur musique, il est même un peu trop chargé. Je ne suis pas sur non plus d’aimer l’aspect un peu trop bébelle que procure l’arrière plan studio et les multiples effets utilisés au montage. C’est dommage, car « Tenté » est une très bonne chanson !
– Sont ils vraiment connu à Montréal et au delà ?
Jean-Michel : C’est difficile à dire. Je crois que que ça prend plusieurs années avant d’être vraiment connu. Disons que non, il ne sont pas encore vraiment connu, mais qu’ils le seront.
Vous réinscrirez-vous l’année prochaine ?
Francis : Non, nous comptons sortir notre premier album le premier novembre 2005.
Quels sont vos projets de distribution pour cet album ? Allez-vous le mettre en vente sur notre boutique en ligne VirtuaLabel, entre autre, bien entendu puisque VirtuaLabel ne demande aucune exclusivité ?
Francis : Notre distributeur reste encore à déterminer. Mais ça devrait se faire très prochainement.
Et oui, on va surement mettre notre album en vente sur VirtualLabel.
– Quelle est la question que vous avez trouvée la plus et la moins intéressante dans cette entrevue ?
Jean-Michel : Puisqu’il faut en mettre une moins intéressante : Vous arrive-t-il parfois d’improviser dans certains de vos titres ?
et la plus intéressante : Mais le fait que pour s’inscrire, il ne faille pas avoir sorti d’album (même en auto-production), ou qu’il ne faille pas avoir d’étiquette (même toute petite géree par le groupe lui-même) ne fait-il pas que ce concours soit un peu fermé ?
– Une petite conclusion avant de se quitter ? Francis : L’album de Vert Vénus s’en vient à grands pas… Le site internet est en construction, le forum de discussion est déjà activé. Nous ferons un spectacle avec NSF, les finalistes du Challenge Live Molson Dry CKOI, le 17 juin 2005 au Kola-Note. Au plaisir de vous y voir !