Biographie de l’étoile noire…
« …mon rêve serait d’apporter le même plaisir à ceux qui m’écoutent que celui que je ressens quand je mets un de ses disques. » C’est ce que confesse Ben Harper, à son propos.
Avez-vous une idée du destinataire de cet hommage, pour le moins appuyé… ?
Le blues collait à la peau de cet inconnu, comme à d’autres la guigne. Il se servait de sa guitare bien mieux que la plupart d’entre nous utilisent leurs mains, et la gloire nous l’a donné pour le reprendre trop tôt…
Vous ne voyez pas encore ?
Il reste l’esprit, l’influence qui vibre dans les créations de musiciens aussi divers que Prince, Sonic Youth, James Blood Ulmer ou Stevie Ray Vaughan.
Vous ne voyez toujours pas ? !
Vous êtes pourtant un petit nombre, si petit, à apprécier Voodoo Chile, Foxy Lady, Castles Made of Sand et autres Fire, morceaux tout droit sortis de la sensibilité inouïe et des doigts interminables de James Mitchell Hendrix, surnommé Jimi. Qui, entre 66 et 68, a transformé la musique, révolutionné la guitare et incarné le talent à l’état brut, avant que la fin du rêve n’arrive pour lui, pour une génération.
Aujourd’hui, la tempête souffle toujours dans ses notes. Olivier Nuc nous le raconte dans un petit opus alerte, sorti il y a peu. Les curieux pourront y découvrir avec quel drôle d’instrument il débuta, quelle était l’origine de l’incroyable sonorité de sa guitare, avec qui il joua pendant vingt-quatre heures d’affilées, ou encore quel trésor dort dans un coffre, au fin fond de l’Irlande.
Les amateurs nostalgiques ont également la permission de plonger dans cette biographie. Eclatent, pour eux, la véritable et immense générosité de ce jeune noir peu ménagé par la vie, ainsi que sa créativité unique, orageuse, imprévisible. Son goût pour l’errance s’impose également. C’est le « fil rouge » qui le propulse sans cesse d’un pays, d’une jam, d’un amour à l’autre, avec la même envie désespérée d’atteindre la perfection, d’aller, tout au bout, réconcilier l’enfant blessé et l’amoureux de liberté qu’il était tout à la fois.
Enfin, les troubadours, les adorateurs du Vaudou et les entomologistes trouveront les commentaires élogieux ou sulfureux qu’il inspira, sa discographie commentée et sa vidéographie, ainsi que les hommages musicaux qui lui sont encore rendus. Sans oublier la liste des sites Web où il scintille toujours.
Quatrième de couverture
Il n’aura fallu à Jimi Hendrix que quatre petites années pour devenir une des plus grandes légendes du rock… Pour incarner à jamais le mythe du guitar hero absolu. Virtuose halluciné, Jimi Hendrix est le premier à faire littéralement parler les guitares ; il les fait pleurer, crier et parfois même brûler sur scène, lors de folles cérémonies vaudous… Musicien visionnaire, il électrocute le rock, repousse toutes les limites du genre et annonce magistralement, dès la fin des sixties, tous les orages à venir.
De Hey Joe au festival de Woodstock en passant par Purple Haze et Machine Gun, l’oeuvre de Jimi Hendrix est unique. Essentielle. Profondément moderne en ce début de millénaire propice à toutes les expérimentations sonores…
Olivier Nuc, journaliste à Aden, retrace la fulgurante odyssée de ce monstre sacré dont la vie fut courte et tragique et l’influence aujourd’hui encore déterminante.
Jimi Hendrix
de Olivier Nuc (Auteur)
Préface de Ben Harper
Collection : Librio
90 pages en version Poche
Cet article a été rédigé pour le site Sincever par le rédacteur Avé